Au cours des années scolaires, les enfants perfectionnent progressivement leur capacité à reconnaître les émotions chez eux-mêmes et chez les autres, ainsi qu’à comprendre les causes externes de ces émotions, à mesure qu’ils sont exposés à diverses situations sociales.
À cet âge, ils sont déjà capables d’identifier correctement plusieurs émotions et de déterminer les causes qui les ont suscitées. Ils comprennent également qu’une émotion peut être déclenchée par le simple souvenir d’un événement. Par exemple, se rappeler d’un être cher ou d’un animal décédé peut susciter de la tristesse.
Les enfants développent progressivement une meilleure compréhension de la manière dont les croyances et les désirs des autres influencent l’expression de leurs émotions. Ils commencent également à utiliser ces informations pour réguler leur propre expression émotionnelle et agir de manière adaptée dans des contextes sociaux. Par exemple, lorsqu’ils reçoivent un cadeau qui ne leur plaît pas vraiment, ils peuvent manifester de la joie devant la personne qui l’a offert, mais exprimeront leur vraie émotion plus tard, en privé, auprès de leurs parents. Pour arriver à un tel comportement de dissimulation, l’enfant doit d’abord prendre en compte la croyance de l’autre personne selon laquelle le cadeau lui fera plaisir, et anticiper sa réaction émotionnelle. Il mobilise ensuite son empathie en se représentant la tristesse que pourrait ressentir l’autre s’il montrait sa déception, ce qui le conduit à adapter son expression émotionnelle pour éviter de blesser l’autre.
Les enfants découvrent, par essais et erreurs, les stratégies les plus efficaces pour gérer leurs émotions dans différents contextes sociaux. Par exemple, ils choisissent des activités et des environnements qui leur procurent du plaisir et les aident à maintenir un état d’esprit positif. Ils apprennent également à détourner leur attention des émotions négatives ou à adapter leur environnement pour se concentrer plus efficacement sur une tâche.
En parallèle, les enfants commencent à comprendre qu’il est possible de ressentir plusieurs émotions, parfois même contradictoires, simultanément. Par exemple, ils peuvent ressentir de l’enthousiasme à l’idée de représenter leur classe dans un concours tout en éprouvant de l’anxiété face à l’incertitude des résultats.
Finalement, les enfants commencent à intégrer la dimension morale des émotions. La moralité d’une action est influencée par le contexte social, qu’il s’agisse de la culture, de la famille ou de l’école. Par exemple, si un enfant emprunte sans demander un jouet à un ami, il pourrait ressentir de la culpabilité dans un contexte qui valorise l’importance de demander la permission avant de prendre les biens d’autrui. En revanche, dans un contexte où le partage est encouragé et où emprunter sans permission n’est pas considéré problématique, l’enfant pourrait ne pas éprouver de remords. Ainsi, les différentes normes et valeurs au sein de chaque contexte social jouent un rôle crucial dans les émotions que l’enfant ressent face à ses actions et à leurs conséquences sur les autres.
Sans problème peut être introduit déjà dès l’âge préscolaire mais son utilisation peut susciter des justifications et des discussions beaucoup plus élaborées à mesure que les enfants grandissent. Voici certaines propositions pour encourager les compétences en développement :
Dès 7 ans : La montagne de la confiance pour initier une discussion sur les émotions de l’enfant, ses croyances et l’impact de ces émotions sur son estime de soi, en l’invitant à se remémorer diverses expériences personnelles à travers le jeu.
Dès 8 ans : Zenda, le maître du stress pour introduire de nouvelles stratégies visant à gérer des émotions telles que le stress et l’anxiété, tout en élargissant la compréhension des causes et des conséquences qui y sont liées.
